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La reproduction des Killis, vue par L'anarchiste, membre du forum.
Avant de laisser "L'anarchiste" vous présenter son article sur la reproduction des Killis, j'aimerais juste en deux mots détailler ce petit poisson.

Le terme killi désigne de façon familière un poisson de la famille des cyprinodontes, ils se répartissent sur plusieurs continents à l'exception de l'Australie.
Ils sont de petite taille, mesurent 4 à 7 cm en général, et très colorés (surtout chez les mâles).
 

On peut distinguer deux grandes catégories :
  • Non annuels, Poissons vivant dans des milieux qui ne s’assèchent pasle développement des œufs se fait dans l’eau, comme les Aphyosemion par exemple.
  • Les annuels, Poissons vivant dans des milieux subissant une période d’assèchement total, les parents ne survivent pas à cette période, mais leurs œufs restent et incubent dans la terre pour éclore lors de la saison des pluies suivante, Simpsonichthys ,Nothobranchius etc ...

  • Ce poisson demande quelques particularités dans son maintient. Pour cette raison, si vous ne connaissez pas ce poisson il estvraiment préfférable de venir sur le forum









     
     





     
    Les killis sont des poissons vivants pour la plupart dans des petites marres, celle-ci peuvent parfois se retrouver complètement asséchées à une période de l’année, ce qui pour conséquence la mort des habitants du point d’eau.

    Pour survivre les killis se sont donc adapté, en étant capable de vivre dans très peu d’eau, mais surtout par une technique de reproduction particulière. 

    La durée d’incubation des œufs qui est plus longue que la plupart des autres espèces, mais surtout une capacité (voir une nécessité) pour les œufs d’incuber (période de développement des œufs) hors de l’eau.
    C’est grâce à cette capacité des œufs à incuber hors de l’eau, que beaucoup d’espèces survivent d’année en année malgré un assèchement du milieu naturel. 

    On distingue donc deux catégories dans les killis : les annuels et les non annuels 

    Les annuels : 
    Ces poissons vivent dans des milieux s’asséchant complètement à la saison chaude, ses poissons vivent donc moins d’un an dans la nature. L’incubation des œufs durent donc plusieurs semaines à plusieurs mois, et nécessitent obligatoirement un passage à sec pour que l’œuf se développe.

    Les non annuels :
    Ils vivent soient dans des marres et flaques ne s’asséchant pas complètement, soit près des berges de petits ruisseaux forestiers. Les œufs n’ont donc pas besoins d’une période à sec pour éclore. Mais beaucoup d’œufs de ces espèces supportent aussi très bien une incubation hors de l’eau, mais ce n’est pas le cas pour toutes. L’incubation pour ces espèces dure entre 10 jours et quelques semaines.

    Ils existent donc trois méthodes pour reproduire les killis naturelle, une autre que je classifierais de semi-naturelle (ses deux méthodes sont réservées aux non-annuels) et une artificielle. 





    Une femelle pond entre 1 et plus de 20 oeufs par jours, selon l'âge de celle-ci, la période ainsi que les conditions de maintenance et la nourriture. La femelle dépose les oeufs un par an, ils sont fécondés à ce moment là par le mâle.
    1 -Reproduction naturelle :

    La méthode la plus simple, mais qui ne fonctionne pas toujours surtout avec certaines espèces. Elle consiste à laisser faire la nature. Il suffit de disposé d’un aquarium bien planté (mousse de Java, …) d’y mettre un ou plusieurs couples de killis. 

    Les œufs pondus dans le bac écloront au bout de quelques semaines, et les alevins grandiront naturellement.
    Chez de nombreuses espèces les parents ne mangent que très rarement les œufs, et rarement les alevins. Ensuite la population s’autorégulera, car les alevins mangeront ensuite les plus jeunes. Pour pallier à çà il suffit de retirer les alevins de temps à autres.





    2 -Reproduction semi-naturelle :

    La méthode est quasi identique à la première, sauf qu’il faut disposer de plusieurs bacs. Pendant une à deux semaines ont place les parents dans un bac avec de la mousse de java, afin que ceux-ci pondent leurs œufs.
    En suite on retire les parents, et on laisse faire à nouveaux la nature.





    3 -La méthode artificielle :

    C’est celle qui me parait la plus intéressante, car l’on peut suivre le développement des œufs, contrôler le nombre de naissance souhaité, et surtout pratiqué l’envoi d’œufs.

    Cette méthode consiste à prélevée les œufs, et à faire grandir les alevins dans des bacs séparés de ceux des parents.

    Cette méthode est la seule utilisable pour les annuels, mais une méthode proche de de la semi –naturelle peut être utilisée, il suffit de faire pondre les parents dans un bac avec un fond garnies de tourbe, de retirer les parents après quelques semaines. Ensuite on enlève le maximum d’eau et on laisse ensuite le milieu s’assécher, pour le réhumidifié plusieurs semaines après. 
    1 – Le support de ponte :

    Soit l’on peut utiliser de la mousse de Java ou alors un mop (touffe de laine). Pour la réalisation du Mop il suffit d’un bouchon de liège et de laine synthétique (de préférence verte pour un rendu plus naturel).
    Pour certaine espèce notamment les annuels le support de pontes sera de la tourbe.



     

    2- Le prélèvement des oeufs

    Quelques soit le support utilisé, il suffit de le retirer du bac est de l’essorer, n’ayez pas peur pour les œufs ils sont très résistant. Ensuite l’on prélève les œufs avec les doigts.

    Les œufs seront ensuite mis à incuber soit dans un peu d’eau, soit sur de la tourbe humide.
    Dès que c’est possible je préfère utiliser de la tourbe humide, car cela évite une surveillance quotidienne des œufs. Celle-ci devra être bouillit et rincer avant utilisation. 

    Selon les espèces les œufs font entre moins d’1mm à 3mm environ.







    3- L’incubation des œufs

    Celle-ci peut durer d’une dizaine de jours à plusieurs mois selon les espèces.

    - L’incubation en eau
    Il suffit de mettre les œufs dans un pot de confiture avec quelques centimètres d’eau (généralement je prends celle du bac des parents). Il suffira ensuite de surveiller tout les jours pour retirer les œufs moisient, jusqu’à l’apparition des premiers alevins.

    - L’incubation sur tourbe
    J’utilise de la tourbe de blonde de jardin, celle-ci ne doit pas contenir d’engrais ou autres. Je la fait bouillir ¼ d’heure, ensuite je la rince. J’utilise des petites boites hermétiques dans lesquels je dépose 1 petit centimètre de tourbe que je tasse avec les doigts. Ensuite je dépose les œufs dessus. 
    La tourbe à l’avantage d’empêcher le développement des moisissures des œufs foutus sur les œufs saints. Cela évite donc de devoirs surveiller les œufs quotidiennement. 

    L’autre avantage de la tourbe c’est qu’on contrôle la date d’éclosions, on peut ainsi la décalé de quelques jours afin que tout les alevins naissent en même temps.

    Sur les pots et boites d’incubation il est important de noter la date de récolte, afin d’avoir une idée de quand ils doivent éclore.

    Pour les raisons de prédation entre génération invoqué plus haut j’essaie en incubation dans l’eau de ne mettre que des œufs pondues à 2/3 jours d’intervalles, sur tourbe jusqu’à une semaine.

    En cours de développement il peut arriver que les œufs entre en diapause (arrêt du développement de l’embryon), généralement il n’y a pas grand-chose à faire, juste à espérer que celui-ci reprenne sa croissance.






     

    4- L’éclosion

    Pour les œufs incubé dans l’eau c’est simple les alevins apparaitront dans le pot, on peut soit les retirer pour les mettre dans un autre contenant, soit les laisser.

    Pour les œufs incubés sur tourbe, il suffit de placer la tourbe dans un pot avec de l’eau. Pour savoir à quel moment les faire éclore, soit on se fille à la date de récolte et au délai d’incubation connu, soit au développement de l’embryon. En effet l’oeil de l’alevin est bien visible et bien net une fois prêt à éclore. 
    Il arrive alors que si on a bien jugé le moment, que les alevins éclosent tous en moins d’une demi-heure après que l’on ait mis l’eau.

    La méthode à Maurice : Cette méthode est utilisée lorsque les alevins n’arrivent pas à sortir de l’œufs. C’est un killiphile français qui la découverte par hasard, et cette méthode porte donc son nom. Elle consiste à mettre les œufs dans une petite boite (style celle de nos pellicules photos à l’époque) et de la mettre dans notre poche durant quelques heures. La chaleur et les mouvements aideront les œufs à éclore.

    Personnellement dans ses cas là je mets les œufs prêt du compresseur d’air, le résultat est le même (chaleur et vibration).

    Oeuf en cours de développement :

     


    Oeufs sur le point d'éclorent :

     
     
    5- le développement des alevins :

    - Les 3 ou 4 premiers jours :
    Généralement je me contente juste de mettre un petite touffe de Java aux alevins. Ils y trouveront des infusoires, et pourront ainsi se nourrir.

    - A partir de 4 jours :
    Je les transfert dans un petit bac (ou une boite style tupperware) dans lequel je mets quelques centimètre d’eau, une touffe de mousse de Java, et un ou deux planorbes (qui s’occuperont de terminer les repas, et faciliteront l’entretien du bac, car il est plus facile d’aspirer les excréments de planorbe, que les nauplies d’artémia mortes). Pour la nourriture je distribue une à deux fois par jours une petite giclé de nauplies d’artémia. L’intérêt d’utilisé un faible volume, est de facilité l’accès à la nourriture pour les alevins qui ne sont pas encore de rapide nageurs.
    Je nettoie le fond des bacs tout les 2 à 3 jours, et renouvelle une partie de l’eau. Au fur et à mesure que les alevins grandissent j’augmente le niveau de l’eau. Si le nombre d’alevins n’est pas trop important je réduit l’entretien à une fois par semaines

    - Une fois 1 à 3 mois :
    Généralement une fois que les alevins sont à l’étroit dans leurs petits bacs, je les passe dans des bacs de 10L, et je commence à distribuer de l’inertes de temps en temps (vers de vases congelés, …)
    A partir de ce moment j’utilise parfois un filtre exhausteur dans le bac, mais avant il n’y a ni filtration, ni chauffage.

    A partir de là l’entretien du bac est le même que pour les parents, c'est-à-dire des changements d’eau 1/3 du volume tout les 15 jours à 1 mois (toujours selon la densité de population).

    A partir d’un mois chez certaines espèces l’ont peu déjà voir le dimorphisme sexuel, pour d’autres il apparait beaucoup plutard vers les 6 mois, quasiment une fois que les poissons sont matures sexuellement.

    Cet article reste un résumé de mon expérience personnel donc d’autres méthodes et maintenance sont possible.
    Quelques fiches de Killis que vous pouvez consulter sur le forum;
    -Aphyosemion Australe doré
    -Fundulopanchax Nigerianus
    Cet article à été réalisé par L'anarchiste, membre du forum "Aide aux débutants en aquariophilie"
    L'article et les photos sont donc la propriété de L'anarchiste.
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